maman5-0

J'étais sur mon 31. J'avais sorti le grand jeu. Ce soir je voulais être la plus belle. C'était le grand soir. j'allais tout lui avouer. Ma robe jaune, celle qui  me mettait en valeur, était de sortie.  j'allais lui dire qu'il  était mon soleil avec les rayons. Ma baguette et son petit pot de  beurre . Mon miel mais sans les abeilles.  J'avançais d'un pas cadancé (decalicata,  decalicata  ohé ,ohé). Je stoppais net , il se tenait là devant moi. Il  m'observait , me devinait. J'avais l'impression qu'il m'apprenait par cœur. Comme il  était beau ! Pas le genre de beauté agressive que l'on a coutume de voir dans les magazines. La sienne était douce , sereine, délicate. Sa crinière flamboyante lui donnait un air majestueux. Je ne respirais plus. Je sentais mes jambes se dérober. J'allais  me trahir. Il n'aurait plus aucun doute sur mes sentiments à son égard. Courage me dis-je en mon for intérieur .  J'essayais de donner le change en cherchant désespérément quelque chose dans mon sac. C'était peine perdue. Mon trouble était visible. Amusé il s'approcha de moi. Je sentais son parfum enivrant , quelle torture! Il était si proche, il murmura à mon oreille: "Maaaaamaaan, je ne retrouve plus mes chaussettes"

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