Education ou laxisme?
Hier soir en revenant du travail, j’ai assisté à une scène qui m’a fait me dresser mon tissage sur la tête (on parlera de mes soucis capillaires dans un prochain épisode). Il y avait donc un papa avec ses deux enfants. L’un des deux garçons devait avoir à peu près 5 ans et le deuxième 8 ans. Ils portaient autour du coup des colliers bonbons, ceux de toutes les couleurs. La rame de métro était bondée, et tout à coup on entend le plus jeune garçon hurler à son père : « Si tu ne me donne pas de chewing-gum, je te fous une claque ». Langage fleuri .
Comme disent les jeunes, j’étais choquée (je me suis dit que le collier de bonbons devait être drogué). En fait, Je crois que toute la rame était choquée et attendait la réaction du papa avec impatiente.
Eh bien nous n’avons pas été déçus du voyage. Ce dernier a répondu tranquillement à son « adorable » rejeton : « mon chéri, calme toi et arrêtes de crier ». Cela n’a pas eu l’air d’avoir le moindre effet sur sa progéniture, puisque l’enfant prodige s’est fendu d’un : « si tu ne me donne pas de bonbons tout de suite, je vais le dire à maman ». Donc en plus maman est complice pensais-je? Mais ce n’était que le début. Comme la menace sur son papa ne suffisait pas, le garçonnet a décidé de joindre le geste à la parole et a donc donné une claque à papounet, normal quoi ! A, la bien.
Alors là mes amis, j’étais à deux doigts de faire des heures supplémentaires. A savoir qu’en tant que mère et professeur des écoles, à l’ancienne, ce genre de comportement ne passe pas. En tant que professeur, j’aime bien que mes élèves soient bien assis pour travailler. Je suis donc, contre l’assise pied sous les fesses ou à califourchon. J’aime qu’on lève le doigt pour prendre la parole et qu'ils se lévent quand un adulte rentre dans la classe.
En tant que maman, j’aime être cool mais ferme. Quand on prend les transports avant de sortir je demande à mes enfants s’ils ont pris un livre pour le trajet, un truc à grignoter. Mais les enfants sont ce qu’ils sont, ils testent. Dans ces cas là, je les regarde en plissant les yeux et en pinçant ma bouche. Normalement ça fonctionne. Mais dans le cas contraire, quand parfois ils dépassent les bornes, je n’hésite pas à leur dire que ce n’est pas parce qu’on est dans un endroit public que je ne les gronderais pas, voire plus si manque total d’affinités. Je peux vous dire qu’en général, le message passe.
C’est dingue quand même cette façon dont les parents d’aujourd’hui ont peur de leur enfant. Je me souviens d’un papa, qui en rendez-vous me demandait si j’arrivais à me faire respecter de sa fille. Je m’entends lui répondre : « laquelle » ? Impossible pour moi de penser qu’il pouvait parler du petit bout de 1mètre 20. Et bien si, on parlait bien de la même. Il m’avoue au milieu de l’entretien avoir du mal et me demande : « comment faites vous » ? J’ai failli lui répondre , comment ça, un costaud gaillard comme vous ? Je lui ai juste dit qu’il fallait lui montrer que c’était lui l’adulte. Non ? (J’ai des doutes parfois). Quel gâchis !
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